Tout d'abord, il est important de noter que la violence conjugale se distingue des disputes conjugales. Un rapport de domination s'installe avec un mélange de violences verbales, physiques, psychologiques et sexuelles. Le but de la personne étant de déstabiliser son partenaire et lui faire perdre confiance dans ses repères et capacités.
Cela démarre souvent avec des rabaissements qui ont lieu aussi devant les autres. Des dénigrements pour vous faire croire que vous êtes "nul(le)" et l'ignorance pour vous montrer que vous êtes insignifiant(e).
Le cycle violent est souvent récurrent. Un climat de tension s'installe et la violence éclate. La personne violente rejette la faute sur l'autre, le but étant de la persuader que tout ça est arrivé à cause d'elle. La victime se sent alors coupable et perdue. Vient alors la periode d' acalmie, réconciliation et espoir.
Le shéma se répète dans un cercle vicieux où il est toujours très difficile de se sortir. La thérapie de couple à deux peut être envisagée avec une personne violente très motivée et concernée par son problème. Malheureusement, c'est plutôt rarement le cas. Par contre, j'invite les victimes à consulter seules dans un premier temps pour aviser s'il est utile ou pas que le conjoint soit sollicité. Il faut savoir que faire venir de force une personne violente en thérapie peut considérablement aggraver cette violence. Effectivement, elle se servira assurément de ce qui s'y est dit pour justifier ses actes violents.
